Les conducteurs de camions de matières dangereurses étaient de nouveau en grève samedi. Un mouvement très suivi en Île-de-France, a indiqué la CGT, qui a appelé à une grève illimitée. La grève pourrait entrainer des difficultés d'approvisionnement dans les stations-service.
Les conducteurs de camions de matières dangereurses étaient de nouveau en grève samedi. Un mouvement très suivi en Île-de-France, a indiqué la CGT, qui a appelé à cette grève illimitée.
Selon Fabrice Michaud, secrétaire fédéral, "un peu plus de 70% des conducteurs"d'Ile-de-France n'ont pas pris le volant samedi et l'activité des neuf dépôts d'essence franciliens était ralentie à des degrés divers, contre huit sur neuf la veille. Comme vendredi, les salariés ne bloquent pas les accès aux sites, selon le syndicaliste mais "filtrent" les arrivées de camions pour rallier à leur cause d'autres conducteurs.
Approvisionnement des stations-service en question
Au coeur des revendications : l'amélioration des conditions de travail de la profession. Un conducteur "transportant 38.000 litres de carburant ou 24 tonnes d'acide est payé 9,73 euros de l'heure", a précisé la CGT. Ce conducteur doit obligatoirement "être titulaire de certificats spécifiques obtenus après des examens" devant être renouvelés "tous les 5 ans".Déclenchée en plein week-end de l'Ascension, cette grève pourrait entrainer des difficultés d'approvisionnement dans les stations-service. "Les opérateurs membres de l'Ufip ont anticipé ce mouvement", a toutefois indiqué vendredi à l'AFP la porte-parole de l'Union française des industries pétrolières Catherine Enck.
Le reportage de V.Delahautemaison et Y. Dewulf